Face à PAF : Francis Hulser

Publié le par Xavier Knoepffler

Francis Hulser revient aujourd'hui sur le petit écran quelques mois seulement après l'énorme succès remporté par la série de l'été "Zodiaques". Dans "le Juge" (ce soir sur TSR), il incarne le rôle-titre aux cotés de Vincent Perez. Il s'est humblement prêté au "Face à PAF" :

Les Cahiers de la Télé : Francis, que de chemin parcouru entre vos premiers films et l'énorme succès de "Zodiaque"!

Francis Hulser : (il fronce les sourcils) Effectivement (il regarde les photos ci-dessous). J'ai eu la chance de rencontrer au cours de ma carrière de grands hommes, dont un, un commissaire qui se reconnaîtra, m'a appris comment les vrais flics tenaient leurs armes. C'est comme ça que je conçois le métier d'acteur, à la Actor's Studio.

  

Entre le vrai Francis du "Faucon" 84 (à gauche) et le Keller du "Zodiaque" 2004 ( à droite), 20 ans de travail!

LCDLT : Justement, en plus de l'exercice de votre métier, vous l'enseignez. N'avez-vous pas peur de créer des dizaines d'Hulser parmi vos élèves?

FH : Si. (il fronce les sourcils) Claire Keim, ( NDLR : qui a fait partie de sa troupe modestement appelé Compagnie Francis Hulser), me le confiait sur le tournage de "Zodiaque" dans la scène d'amour. Je lui donnais souvent mal au bide. C'est le métier qui rentre, je lui disais !

Sa version toute personnelle de la Résistance : "J'en démoule un"

LCDLT : "Le grand Patron", "Commandant Nerval", "Terre Indigo", "Jean Moulin" (notre photo), "Zodiaque" et maintenant "le Juge". Dites-donc, la télé vous plébiscite! Et le cinéma?

FH : (il écarquille les sourcils) Le cinéma, ils sont bien sympas, mais c'est pas le même métier. Jouer pour 1, voire 2 millions de spectateurs au mieux, j'ai donné, merci.

LCDLT : on comprend mieux maintenant pourquoi Francis Veber vous a fait venir à son "Dîner de cons",

FH : (il défronce les sourcils) Tout à fait, c'était au cours d'un dîner chez lui. Je lui parlais de l'émotion intrinsèque qui traversait mon corps et celui de mes partenaires lorsque j'interprétais Lorenzaccio. Et il m'a dit que j'avais la tête d'un gagnant. Mais notez que "le diner de cons" a fait 8 millions de spectateurs, un score honorable pour un cinéfilm de première partie de soirée.

LCDLT : La télé vous accapare, au détriment du cinéma, vous venez d'en parler, et surtout du théatre. C'est la base de votre métier quand même. Un retour peut-être? On parle d'une pièce de Georges Bataille au Théatre Fontaine?

FH : (il cligne du sourcil) Franchement, j'ai bien envie d'ouvrir le rideau. Et oui, cela se fera avec Bataille et Fontaine, mais dans "Y a que la vérité qui compte"!

LCDLT : Pour nos lecteurs, enfin, pouvez-vous nous livrer votre secret de séduction? Votre maturité?

FH : D'aucuns disent le regard. Christina, la première (NDR : Christina Réali, est Brésilienne, et joue à Botafogo, nous intime de préciser Francis). Je serais plus précis. Tout est dans le froncement du sourcil (il s'exécute). Colère, joie, doute, tout passe par là. C'est avec Alain Delon que j'ai appris cette technique d'expression des émotions (dans "Variations énigmatiques" voir notre photo). Et avec la maturité, je viens d'avoir 50 ans, mes pattes d'oie m'ouvrent toute une nouvelle palette d'émotions. Il n'y a que la télé qui peut zoomer aussi bien sur mes sourcils.

LCDLT : Francis, Merci

 Dans "Variations Enigmatiques", ici, l'énigmatique

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A
Trop fort cette interview!! Et ce jeu de sourcils me laisse sans voix....;-)
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V
J'aimerais demander à la personne qui a fait cette interview, si je peux la mettre sur mon site en y mettant, évidemment la source ?!
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D
Hahahahah tres bon ! Je suis pas un grand fan de francis, ni un gros méchant qui l'aime pas, mais y a pas a dire, me suis bien marrer en lisant ce petit interview
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